Boffa

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PRÉSENTATION DE BOFFA

Située à 150 Km de la capitale Conakry, la préfecture de Boffa s’étend sur une superficie de 6003 km² et compte une population de 211 063 habitants selon l’Institut National de la Statistique en 2018. Encore appelée ‘’Ville des buissons pour la beauté de son paysage, Boffa se situe le long de l’océan Atlantique sur un axe Conakry-Boké. Elle est traversée par le fleuve Fatala. Sept sous-préfectures composent la préfecture de Boffa : Koba, Lisso, Mankountan, Toungnifily, Douprou, Tamita et Boffa Centre.

La préfecture de Boffa est limitée au Nord par les préfectures de Boké et Téléméle, à l’Est par la préfecture de Fria, au Sud par la préfecture de Dubréka et à l’Ouest par l’Océan Atlantique.

HISTORIQUE

L’histoire commence vers 1735 l’après-guerre de Talansan.

De là, il y a eu le départ des Soussous du Fouta Djallon pour les côtes. Dans cette phase migratoire, des familles se sont installées dans les trois gros villages qui ont émaillé l’histoire de Boffa. Il s’agit de Dominya, Boffo et Khonhèya.

Il est possible que le village de Boffa soit construit vers les années 1810. Mais vers 1810, les Soussous s’étaient déjà implantés après avoir chassé les Landoumas qui sont partis vers le Nord et les Mandényis vers le Sud qui étaient les autochtones. Les Bagas et les Soussous se sont alors répartis le territoire. Les soussous ont pris les côtes et les montagnes et les Bagas ont pris les plaines parce qu'ils travaillent la terre.

L’administration coloniale s’est implantée à Boffa en 1874. Cette phase migratoire et coloniale a permis de montrer un visage de Boffa qui n’est plus celui d’aujourd’hui. Après ces deux périodes, nous sommes entrés dans la phase d’indépendance. Comme dans plusieurs contrées d’Afrique, l’animisme fut la première religion de Boffa. Vint ensuite la religion chrétienne introduite en 1877. L’islam est rentré à Boffa en 1880 plus précisément dans la sous-préfecture de Kolia dans un village appelé Ousmania. Depuis ces deux dates jusqu’à aujourd’hui, ces deux religions cohabitent harmonieusement. Il n’y a jamais eu de dichotomie entre ces deux religions. Le premier roi du royaume du Rio Pongo fut Mangayeni Kathy ; le dernier chef à l’époque coloniale fut Hawamödou Kathy. À noter que le dernier roi du Rio Pongo a été démis de ses fonctions en 1957 à l’arrivée du PDG-RDA.

Le Rio Pongo est un mot portugais qui signifie ‘’rivière des singes’’. Cette rivière des singes avait des villages très riches dans leur histoire, car ces villages avaient des noms et chaque nom avait une signification. Boffa par exemple dans le soussou profond, c’est la brousse, boffonta ou clairière; Dominya, c’est un village où l’on accueillait les étrangers. On les logeait et on leur donnait à manger, et quand ils avaient besoin de quoi que ce soit, ils les y trouvaient ; Khonhèya, c’est le village où dès votre arrivée, vous êtes citoyen d’honneur. Pas de bagarre, de vol ni d’adultère à cet endroit. Le Rio pongo ce n’est pas seulement le fleuve, c’est aussi un pays, car il ne s’arrêtait pas seulement à Boffa, mais partait jusqu’à Fria parce que les cantons de Fria relevaient de Boffa.

C’est après l’indépendance que Fria a été érigé en une ville indépendante de Boffa. Les communes de Baguinet et de Tormelin relevaient de Boffa. Boffa a connu la traite négrière sur les rives de la Fatala et du Rio Ballady et finalement sur les bords du Rio pongo. Rokia, Guemeyiré, Farigna, Dominya, Sagna, Bakoro sont des villages installés le long des fleuves où florissait le commerce négrier.

POTENTIALITÉS

Boffa est une ville historique et cosmopolite avec un climat social favorable à la cohabitation pacifique des populations dans un esprit de confraternité. Cette ville située à 150 km de Conakry jouit d’une position géographique favorable à son développement. Facile à accéder, une ouverture sur l’océan Atlantique, des conditions environnementales et géologiques propices au développement économique. Tout ceci positionne Boffa comme étant l’un des pôles économiques les plus viables de la Guinée.

MINES

Boffa est l’une des villes les plus riches en ressources extractives. De nos jours, la bauxite est la matière la plus convoitée dans la zone. Plusieurs projets miniers sont en vue dans la zone. Alufer, China Power investment, TBEA, Axis Menerals, Eurasian, Chalco sont entre autres les sociétés minières qui évoluent à Boffa.

Le contenu local de ces différents projets pourrait impulser une dynamique économique locale à travers la consommation des biens et services locaux, le transfert de compétences et la création de nombreux emplois directs et indirects. Ce secteur peut servir de catalyseur pour entrainer le développement durables de l’agriculture, l’élevage, la pêche etc.

AGRICULTURE

La ville de Boffa est une zone agricole et rizicole par excellence. A l’image des localités du littoral guinéen, les populations de Boffa vivent de l’agriculture et profitent de la fertilité du sol. Boffa dispose de 70 000 hectares de zone côtière et 10 000 hectares de terres cultivables. Le secteur agricole est une opportunité sure à saisir.

ELEVAGE

L’élevage est un secteur viable et pratiquée dans la zone. Cette activité a un avenir radieux devant elle si les conditions sont réunies pour un élevage moderne. L’existence de l’école nationale de l’agriculture et de l’élevage ENAE de KOBA, constitue un atout important pour la formation des jeunes sur ces deux secteurs d’activités durables.

TOURISME

Nantie de plusieurs sites touristiques, Boffa compte une dizaine de sites balnéaires, historiques ou religieux à valoriser. Ce secteur accompagné de l’hôtellerie pourrait impulser une dynamique économique locale, capable de créer beaucoup d’emplois. La valorisation des nombreux sites touristiques de la zone s’impose comme une nécessité pour faire de ce secteur l’un des moteurs de croissance de la préfecture.

PECHE

Forte de sa position littorale, la préfecture de Boffa a une grande ouverture sur l’océan. La pêche est l’une des activités traditionnelles de la localité. Florissante, elle emploie un nombre important de jeunes et supporte plusieurs familles. Cette activité mérite d’être soutenue à travers des programmes de renforcement des capacités des acteurs (équipements modernes et techniques professionnelles à la hauteur des enjeux). La pêche artisanale est la plus pratiquée dans la préfecture de Boffa.

Date adoption