PRESENTATION DE MAMOU
Mamou est une ville située dans la région de la Moyenne-Guinée. Elle est une ville historique du Fouta-Djalon, à environ 250 km au nord-est de la capitale Conakry. Mamou a été créée de toutes pièces en 1908 pour accueillir une gare sur la ligne du chemin de fer de Conakry-Niger, alors en construction. À l'intersection de plusieurs routes et influences culturelles, c'est une «ville-carrefour». Sur le plan administratif, elle est le chef-lieu de la préfecture de Mamou et de la région de Mamou.
HISTOIRE
Dès la deuxième moitié du xixe siècle, Telico (aujourd'hui un quartier de Mamou), qui constituait une ville étape pour les caravanes et un véritable carrefour routier, avait pris les dimensions d'un important marché régional.
La Guinée est proclamée colonie française en 1891, mais le Fouta Djallon résiste jusqu'à la mort de l'almamy Bokar Biro Barry en 1896. En 1901, la Guinée devient partie intégrante de l'Afrique-Occidentale Française (AOF). La construction d'une ligne de chemin de fer reliant Conakry au Niger est entreprise par les autorités coloniales entre 1902 et 1915. L'achèvement de la seconde phase de ces travaux se concrétise par la création d'une gare à 4 kilomètres du col de Koumi, donnant ainsi naissance à la ville de Mamou. L'inauguration a lieu le 27 janvier 1908, en présence de Martial Merlin, alors gouverneur général par intérim de l'AOF. Dans la foulée, des infrastructures collectives sont également mises en place : place du marché, hôpital, poste, camp des gardes, école primaire. Le 1er janvier 1909, le chef-lieu du cercle de Timbo, ancienne capitale du Fouta Djallon, est transféré à Mamou.
En 1912, un arrêté de l'AOF permet à Mamou et à ses alentours de se constituer en un «poste urbain autonome» – véritable acte de naissance du centre urbain de Mamou.
Par le référendum du 28 septembre 1958, la Guinée rejette la proposition du général de Gaulle concernant l'intégration des colonies de l'AOF au sein d'une Communauté française et proclame son indépendance le 2 octobre suivant. Mamou Centre est érigé en arrondissement en 1958. La ville se transforme : électrification, implantation du réseau d’adduction d’eau, revêtement de la voirie urbaine, construction de bâtiments administratifs etc. En 1984 elle devient sous-préfecture.
En 1991, Mamou prend le statut de commune urbaine dont le premier maire est Sékou Tounkara, également député à l'Assemblée nationale.
OPPORTUNITÉS D’AFFAIRES
Développement agricole : des denrées tels que le riz, la pomme de terre, le fonio et d'autres produits de maraichage notamment l'aubergine, le piment, le gingembre, la tomate, etc. sont cultivés à Mamou.
Développement touristique
- Écotourisme (visite des sites naturels) comme les chutes de Konkouré dans la sous-préfecture de Konkouré (Mamou) ;
- La source du fleuve Bafing (fleuve Sénégal) dans la sous-préfecture de Tolo (Mamou) dans le village de Salamayo ;
- Le barrage hydro-agricole de Bafing (Tolo).
TOURISME
Mamou regorge des nombreux sites historiques qui sont :
- Timbo (ancienne capitale de l’ancien État théocratique du Fouta) ;
- Talansan (Timbo), lieu de la grande bataille entre les musulmans et les idolâtres vers 1735 ;
- Petel Djigua (entre Soumbalako et Dounet dans Mamou), a eu lieu en février 1896 la bataille entre les troupes coalisées des Français contre celles de Bocar Biro.
