CADRE GEOGRAPHIQUE :
Située à 1.029 Km de la capitale Conakry et à 64 Km de Nzérékoré, chef-lieu de la Région, la préfecture de Yomou en forme de cul-de-sac est blottie dans le territoire libérien avec lequel elle partage près de 300 Km de frontière. Sa superficie est estimée à 6.300 Km2 et sa population actuelle est de 140.457 habitants, repartie entre la Commune urbaine et les Communes rurales de Banié, Bhêta, Bignamou, Bowé, Diécké et Péla qui la composent. La Préfecture de Yomou compte 53 districts et 03 quartiers regroupés en 07 communes. Elle s’étend en latitude entre le 7ème et le 8ème parallèle Nord, en longitude entre le 9ème et le 10ème degré de longitude Ouest.
CADRE HISTORIQUE :
La préfecture de Yomou comptait cinq (5) cantons qui sont, le canton de Boo, le plus important ou kpoghonyalowaï (Banié, Commune urbaine, Bowé), Nhouna (Bhêta), Nyékoré (Bignamou), Kpinson (Diécké) et Welapoulou (Péla).
La notabilité de l’espace qu’il convient d’appeler Yomou dans le canton de Boo (C.U.), nom donné également à la préfecture, 5ème et dernière capitale du royaume de BOO’’ le kpogho- nyalowai ’’ après Bemeyé, Gbèlèyé, Donhoèta et Mèlèkpoma, est composée des trois (03) familles fondatrices, co-gestionnaires des affaires publiques et gardiennes de l’entente et de la concorde, la paix, la stabilité et de la cohésion sociale dans la commune urbaine de Yomou ; ce sont :
- Les Monèmou ou Haba de Hâbhabha, frères utérins et ainé des kpoghomou, premiers occupants dont l’aïeul connu est Kwelenyékomou-Dyèghèlè(?), propriétaire et cédant de la terre de Yomou aux Kpoghomou.
- Les Kpoghomou, appelé Kpogho-Guèanwana ou hélia, frères utérins des Monèmou, intrépides chefs-guerriers et chefs d’une armée constituée entre autres des Doualamou, des Gbâamou, des Gbanamou et des Gbilimou (tous appelés les Kilèn ou soldat des kpoghomou) ; d’où l’expression « ë helikpoghobha ë heliguilèn ma ».Les Kpoghomou dont l’ aïeul le plus proche connu est Gbangbadjoua, foudre de guerre, qui a instruit Touawolo, après conseil de son devin-captif, de trouver un nouveau site du village yomou (actuel) pour la prospérité, (l’ancien étant celui situé sur les rives du ruisseau ‘’Yomou -yalon’’). Le nouveau site trouvé était le champ de riz de Kèamoun Balamou, communément appelé ‘’Moû’’ et son épouse Lӧpou, communément appelée ‘’ Kӧpӧlӧnègolo’’ ; ce champ qui était situé environ entre la poste (PTT-Sotelgui) et l’antenne Orange et dont le riz a été défriché sur accord de ‘’ Moû’’, devait être dédommagé avec sept (07) jeunes filles, mais aussi en récompense de ce service rendu. Le nouveau site de Yomou regroupe et intègre les villages Yömu-yalongwèlè (à 600 m vers Gbamou), Gbököta (à 1km vers bowé) et Malaan-nhèya, (également à 1 km 500 vers Kolita).
Au passage, notons que les kpoghomou sont devenus commandeurs du Kpohgonyalowai (Royaume de Boo) et, spécifiquement de yomou, par le fait d’être frères utérins des Monèmou et par leur bravoure, défenseurs et protecteurs du territoire qu’ils ont été.
Les Gbanamou, communément appelés Gbana-Goïn-na, nom de leur rôle de brigade d’avant-garde, dont l’aïeul le plus proche connu est Touawolo Gbanamou, chasseur et guerrier, de l’unité spéciale de l’armée dirigée par les kpoghomou, qui a identifié l’actuel site de Yon-mu devenu Yomou, sur instruction de Gbangbadjoua.
SITES TOURISTIQUES :
La Préfecture de Yomou recèle de nombreux sites touristiques de valeur, dont l’aménagement pourrait attirer de nombreux visiteurs /Touristes ; Nous avons entre autres :
- Sites touristiques naturels :
- Les Monts Mâyé à Kpaolé CU (833m) ;
- Yonon à Kpèata CR Péla (790m) ;
- Lébanyé (712m) ;
- Kpigna à Bignamou (700m) ;
- Souagna à Yowa CR Banié (660m) ;
- Bounouyé à Béméyé CR Bhêta (730m) ;
- Léma à Diécké
- Les bassins fluviaux de Diani et de Mani avec plusieurs chutes dont celles de Tonota dans Banié (34 Mw), Kelen-na sur le Diani à Gottoye (75Mw),Gaoula à Lonhodia CR Bowé (25Mw) et Niya à Yomou CU (5Mw)
- Le pont rocheux de Gaoula à Lonhodia de 300 mètres appelé pont de Dieu ;
- Le site de Timzou avec son aspect de véritable archipel est à la fois écologique et historique (refuge du Roi Gbili) traqué par les blancs ;
- La plaine de Kpigna
- La plage de Niiya ;
- Les poissons sacrés de Gottoye ;
- L’ananeraie naturelle de 5 hectares à Vianga dans Gottoye Commune Rurale de Banié ;
- Sites touristiques, culturels et historiques :
- Tinzou, site stratégique : c’est là où le colonisateur laissera un groupement tactique de 16 éléments dirigé par l’adjudant-chef Guarlanthézeque en 1913.
- Les ponts en Lianes de Wéya et Yalakpalé ;
- Les restes des hauts fourneaux de kpèata et Zoulouna dans la CR de Péla;
- Les restes des Tatas de Yilata, CR de Péla ;
- Les bornes coloniales et minières de Abayé (Gbamou-nyékoré CR Bignamou; Gamayé (CU); Noayé (yassata, CR Bignamou); Gwèliyé (komou, CU); Yalayé (Wéya, CR Bowé); Kouloumiyé (Gottoye, CR Banié )
- Sites touristiques écologiques :
- La forêt classée de Diécké qui recèle d’essences rares au monde
- La forêt classée privée de Nyè à Bamakama ;
- La mare de gampah dans Diécké ;
- Les forêts sacrées de Malayé, de Yalayé et de Kounon ;
- Les crevettes géantes de Yassata dans Bignamou ;
- Les poissons sacrés de Gottoye ;
- La forêt de Tinzou, pittoresque, magnifique et stratégique, c’est là où le colonisateur laissera un groupement tactique de 16 éléments dirigé par l’adjudant-chef Guarlanthézeque en 1913
OPPORTUNITES D’AFFAIRES
La jeunesse de la population de la Préfecture de Yomou, la fertilité du sol et sa position géographique (blottie dans le Libéria) sont des opportunités à saisir. En effet, le sol de Yomou se prête à plusieurs cultures /plantes.
La Préfecture de Yomou, appelée « le pays de l’huile rouge », est une préfecture à potentiel agro-pastoral et piscicole important ; elle abrite la grande société agroindustrielle ‘’ La SOGUIPAH’’ avec des Usines de caoutchouc, d’huile et de savons.
Elle est reconnue grande productrice d’huile de palme, d’huile d’amande (palmistes), de Cacao, de café, de Cola, de Riz, …
La cueillette fournit des produits comme le poivre sauvage, le petit cola, le piment noir, le rotin …etc.
Ses importantes réserves forestières, l’abondance de ses cours d’eau et ses terres fertiles sont également des opportunités.
La préfecture de Yomou recèle d’immenses potentialités économiques et humaines. Les principales activités sont :
- Activités agricoles : la plus intense de la Région de Nzérékoré, parce qu’en dépit des possibilités paysannes dans la production du riz, du café, du palmier, de l’hévéa, du cacao, du cola, des palmistes et des bananes vers le Nord (Bowé), les efforts du gouvernement ont abouti à la création de la plus importante agro-industrie jamais enregistrée dans l’histoire agricole de la République de Guinée, La SOGUIPAH’’ avec des Usines de caoutchouc, d’huile et de savons.
- Activités Pastorales et Piscicoles : l’élevage des petits ruminants et des porcs ainsi que la pisciculture connaissent de l’essor et contribuent à la lutte contre la pauvreté. Ces secteurs méritent une attention particulière pour leur décollage.
NB : Il serait utile de construire là une école technique agro-pastorale pour l’expérimentation et /ou l’amélioration :
- Sur le plan agricole : des cultures comme l’hévéa, le cacao, le café, le cola, le palmier à huile, le poivre sauvage, etc. ;
- Sur le plan pastoral : de l’élevage des escargots, des grenouilles, des agoutis, etc.
- Activités commerciales : le commerce qui n’a commencé à fleurir que récemment, devient de plus en plus important et diversifié mais axé essentiellement sur les produits agricoles et de cueillette.
NB : La ‘’ Dégradation des routes et pistes’’ constitue la principale difficulté rencontrée par les acteurs économiques.
- Activités industrielles : la principale unité industrielle (SOGUIPAH) et des petites et moyennes entreprises méritent un soutien.
- Activités artisanales : alors en voie d’extinction, l’artisanat reprend de plus belle et connait même un essor. Le centre de production communautaire fait en faveur des jeunes et de la lutte contre l’exode rural, manque cruellement de financement au grand dam des jeunes.
- Autres arts et corps de métier : de nombreux corps de métier sont pratiqués ainsi que de l’art, qui concourent à l’amélioration des conditions de vie des populations.