Le projet de loi de finance rectificative exercice 2021 a été adopté par les députés. C’était lors d’une plénière ce jeudi 02 septembre 2021 dans la salle de l’hémicycle du palais du peuple sous la présidence de l’honorable Amadou Damaro Camara, Président de l’Assemblée nationale.
Devant les 79 députés présents à ladite plénière, le rapporteur général du parlement honorable Aboubacar Adama SYLLA, a précisé que le budget rectifié de l’Etat exercice 2021 est arrêté en recettes à la somme de 25 783,96 Mds GNF contre une prévision initiale de 23 511,64 Mds soit une augmentation de 2.272,31 Mds (9,66%) et en dépense à 29 318,96 Mds contre une prévision initiale de 27 739,07 Mds soit une augmentation de 1 579 ,89Mds (5,70%) .
Il a indiqué que l’augmentation des recettes est due particulièrement aux impôts surs :
-les biens et services pour 857, 71 Mds,
-le commerce extérieur et les transactions internationales pour 273,63 Mds
-le revenu, les bénéfices et les gains en capital pour 192,59 Mds
-le patrimoine pour 2,31 Mds.
Parlant de l’augmentation des dépenses de l’Etat, l’honorable Aboubacar Adama Sylla indique que cela s’explique par :
-‘’le recrutement de 1500 fonctionnaires de police et de la protection civile non budgétisés en LFI,
- la forte augmentation du salaire des magistrats accordée par les différents décrets du président de la République,
-la prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe suivant le protocole d’accord du 10 janvier 2020,
-les engagements et la prise en charge des contractuels de l’Etat nommés par décret et arrêté conjoint,
-la dépréciation du Franc guinéen par rapport aux devises étrangères qui impacte le niveau des dépenses de personnel des représentations diplomatiques et des experts étrangers’’.
Le rapport synthèse de la commission économie, finance, plan et coopération internationale de l’Assemblée nationale, mentionne qu’au cours des travaux en commissions et inter commissions, ‘’les députés se sont interrogés sur le niveau de recouvrement des redevances et amendes de pêche, de l’opportunité de la baisse des allocations des dépenses de personnel des départements sociaux en faveur de certaines institutions et ministères. Ils se sont également inquiétés de la baisse des impôts sur les salaires, de la hausse des dépenses de transfert à EDG, du faible niveau d’exécution des dépenses d’investissement notamment routières ainsi que le loyer élevé des bâtiments abritant certains départements et autres institutions.
Les députés ont aussi insisté sur la nécessité d’impliquer les ordonnateurs dans le processus de révision de leurs lignes budgétaires. Ils ont enfin recommandé au gouvernement la prise en charge des primes d’incitation pour l’ensemble des enseignants en situation de classe, ainsi que les encadreurs pédagogiques et administratifs’’ a conclu Honorable Aboubacar Adama Sylla.
Au terme de cette présentation et des débats, le projet de loi de finance rectificative 2021 a été voté par la majorité écrasante des députés.
SEKOU SANOH