Entamé le 14 juin dernier avec le secteur des transporteurs, le cadre de dialogue permanent dirigé par El hadj Fodé Bangoura, l’actuel président du parti du feu président Lansana Conté n’inspire pas toujours confiance aux yeux de certains.
C’est le cas du député et président du parti la Génération Citoyenne qui propose en lieu et place d’une personne politique, une personne issue de la société civile afin de mieux diriger les débats. Il justifie cette proposition par le fait que l’ancien dignitaire du 2ème régime ne peut pas être juge et arbitre en même temps.
« Que le secrétariat permanent du cadre de dialogue politique et social soit de la société civile, même pas les religieux parce que pour moi, les religieux ont les a trop mis en avant. (…) Il faudrait aujourd’hui avoir des personnalités de la société civile, des historiens, sociologues ou tout simplement des intellectuels reconnus pour leur probité morale, leur indépendance d’esprit », a préconisé ce parlementaire et de motiver ses propos par ces arguments :
« Aujourd’hui, mettre un leader politique à cette place, pour moi, c’est un peu vicieux dans le cadre de dialogue. Parce que pour moi, un dialogue c’est quoi ? C’est pour aplanir les différends, c’est pour discuter des problèmes et apporter un début de solution. Mais lorsque dans ce cas d’espèce, vous prenez quelqu’un qui doit être juge et partie, je pense que vous fausser la donne. C’est pourquoi je voudrais qu’on revoie de fond en comble, parce que parler d’inclusivité ne doit pas être un mot simple, ça doit être dans la réalité. D’un côté, je veux qu’on revoie ce cadre de dialogue de fond en comble, de l’autre, il faudrait qu’on évite de poser des préalables. Un dialogue c’est fait pour s’asseoir et aplanir, discuter de tout. Mais lorsque vous mettez des préalables, ce n’est plus un dialogue ».
Honorable Fodé Mohamed Soumah soutient que les religieux doivent intervenir toujours à la fin pour apaiser, réconcilier et mettre les gens ensemble.
Moussa Rama
